Page:Ballanche - Vision d’Hébal.djvu/24

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ÉPODE.

Dieu, avant que rien existât, Dieu, puis les substances intelligentes.

Et parmi ces substances intelligentes quelques unes errèrent, et il fallut un lieu pour les revêtir d’une forme, de la forme qui devait servir à les régénérer par l’épreuve.

D’abord la matière avec la faculté plastique.

Et la forme devint la condition de l’existence.

Et Dieu seul n’avait point de forme.

Et Hébal voyait d’une vue intellectuelle les globes, les sphères, les êtres, et les lois des globes, des sphères, des êtres ; et tout n’était que la pensée divine.

Et il s’impressionnait d’objets qui étaient cette pensée.

Et ce fut alors que l’idée humaine, pure de toute forme, éperdue dans l’idée divine, com-