Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/135

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terribles, rapides comme la foudre du grand Indra. Et pendant qu’il répandait, dans la grande armée, des traits qui envoyaient les guerriers au séjour d’Yama, ô roi,

1071. Ni les tiens ni les ennemis ne virent aucun côté faible (dans sa manière de combattre), comme (il arriva) autrefois pour les daityas, à l’égard du porteur de la foudre. De même que jadis, dans leur guerre avec (Indra) Vâsava, monté sur (son éléphant) Airâvana, les armées des daityas,

1072. (Voyaient) près d’elles l’éléphant du grand Indra, les Pândouides, les Somakas et les Sriñjayas, ne virent que lui seul sur cet éléphant unique, s’agitant de mille façons.

1073. On vit l’armée des ennemis, défaite, mise en fuite de tous côtés. Elle ne tint pas ferme dans le combat, mais fut mise en déroute par la terreur, (que les soldats se communiquaient) réciproquement.

1074. Alors, cette grande armée Pândouide, tout d’un coup rompue par ce roi, n’offrant pas de résistance à cet (animal) qui avait l’élan du roi des éléphants, (fut) en un instant (mise) en fuite aux quatre points cardinaux.

1075. Or, tous les chefs de tes guerriers, dans la bataille, voyant cette (armée) rapide (dans sa fuite), honorèrent ce roi et soufflèrent dans leurs conques qui avaient l’éclat de la lune.

1076. Mais, ayant entendu les cris de joie des Kourouides ainsi que le son de leurs conques, le généralissime des Pândouides et des Sriñjayas, le fils du roi des Pâñcâlas ne supporta pas patiemment ce qu’ils disaient.

1077. Le magnanime se hâta d’aller à la rencontre de cet éléphant, pour le vaincre, comme Jambha, à l’ap-