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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/152

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1223. Ô excellent Bharatide, les Kourouides et les Pândouides voyaient, semblable à une pluie d’étoiles, la chute des piques lancées par les bras des guerriers.

1224. Ô maître des hommes, çà et là le ciel resplendissait, rempli des lances brillantes, volant ensemble.

1225. Ô roi le plus grand des Bharatides, les javelots volants dans l’atmosphère, avaient l’aspect de (nuées de) sauterelles.

1226. Les chevaux, frappés par les flèches, tombaient par centaines et par milliers, tous les membres baignés de sang.

1227. Se frappant mutuellement en s’approchant les uns des autres, on les voyait, blessés, vomissant le sang par la bouche,

1228, 1229. Le ciel, rempli de la poussière (élevée par) l’armée, présentait une obscurité terrible ; ô dompteur des ennemis, je vis ces chevaux et ces hommes s’éloignant de ce lieu, et d’autres, vomissant beaucoup de sang, abattus sur la terre couverte de poussière.

1230. Les hommes, serrés tête contre tête, ne pouvaient se mouvoir. Les très forts (guerriers) s’arrachaient les uns les autres du dos de leurs chevaux ;

1231. Se tuant réciproquement, comme des lutteurs qui se sont empoignés. Là, de nombreux (combattants) que la vie avait abandonnés, étaient emportés par leurs chevaux.

1232. Et on voyait, tombés à terre, beaucoup d’autres hommes à l’âme héroïque, jadis désireux de la victoire,

1233. On apercevait la terre couverte de centaines et de milliers (de corps) souillés de sang, ayant les mains coupées et les cheveux arrachés.

1234. Il n’était possible à aucun cheval d’aller loin sur