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la victoire). Les ayant tuées avec des flèches aiguës, ainsi que leurs parents et leurs amis,

1600. Arjouna, se tenant sur son char attelé de chevaux blancs, brillait d’un grand éclat. Le fils de Soubala étant tué, avec les chevaux, les chars et les éléphants,

1601. Ton armée était comme un grand bois (que l’on a) coupé. Dans l’armée de Douryodhana, contenant (jadis) plusieurs centaines de mille (hommes),

1602. On ne voyait vivant aucun autre grand guerrier que le héros fils de Drona, Kritavarman,

1603. Le Gotamide Kripa et le prince ton fils, ô roi. En me voyant avec le Satyakide, Dhrishtadyoumna dit :

1604. Pourquoi avoir fait celui-ci prisonnier ? Il n’y a aucun avantage à (le laisser) vivant. Le grand guerrier petit-fils de Çini, entendant ces paroles de Dhrishtadyoumna,

1605. Leva un glaive tranchant et se prépara à me tuer. Le grand sage Krishnadvaipâyana s’approcha de lui en disant :

1606. Que Sañjaya vive et soit délivré. Il ne faut en aucune façon le tuer. Le petit-fils de Çini ayant entendu ces paroles de Dvaipâyan et fait l’âñjali,

1607-1609. Me lâcha, (en exécution) de cet (ordre), et (me) dit : C’est bien, va-t-en, ô Sañjaya. Pour moi, sans armes, ayant déposé mon armure et pris congé de lui, (le corps) baigné de sang, je me dirigeai, (quand) le soir (fut venu), vers la ville, (en vertu) de cette permission. Ô roi, je vis le roi Douryodhana grièvement blessé, se tenant seul, la massue à la main, éloigné de la distance d’un kroça. (Quant à) lui, les yeux pleins de larmes, il ne pouvait pas me voir.

1610. Quand il m’aperçut me tenant ainsi (immobile)