Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/260

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bois) de Naimisha. le plus grand des Kourouides, offre un grand sacrifice à Kouroukshetra.

2176. Et voilà ce qui causait l’étonnement du magnanime Râma, qui voyait là de grands bosquets, et la Sarasvatî (qui s’était) détournée.

2177-2185. Or, Bala Halâyoudha, descendant d’Yadou, s’étant baigné là aussi, selon la règle, ayant donné aux brahmanes des vases et des présents de diverses sortes, leur ayant aussi donné des aliments à manger, ô roi, ayant reçu les hommages de ces (hommes) à la double naissance, continua son pèlerinage. Il se dirigea vers le tîrtha Saptasârasvata, le meilleur de ceux de la Sarasvatî, habité par diverses troupes de brahmanes, orné de jujubiers de Terminalias Catalpas, de gmelias arboreas, de ficus infectorias, de ficus religiosas, et de terminalias belericas, de cubebes, de feuilles de butea frondosa, de Capparis aphyllas, de careyas arboreas et d’arbres de diverses sortes croissant sur les rives de la Sarasvatî, orné aussi des plus beaux Karoushaka, de Vilvas (œgle marmelos), d’amrâtakas, d’erithrina, indicas et de premna spinosa, formé pour la plus grande partie d’un bois de Kadalî (musa sapientum), (lieu) charmant, agréable à voir, entouré de nombreux mounis mangeurs de vent, d’eau, de fruits, de feuilles, de grain non moulu, de ceux aussi qui se nourrissent de grain broyé entre des pierres, de Vâneyas (qui vont dans les bois), (lieu) retentissant du bruit de la récitation des prières, troublé par cent troupeaux de gazelles, extrêmement honoré par les hommes doux et vertueux à l’excès, et dans lequel le grand et parfait mouni Mankanaka pratiqua l’ascétisme.