Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/342

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honorait continuellement les dieux, les hôtes et les brahmanes.

2858,2859. (Il était) constamment adonné à la science divine et avait toujours le devoir pour but principal. (homme) heureux, un mendiant adonné au yoga, le mouni Jaighishavya, au grand éclat, ayant fixé ses vues sur ce tîrtha, s’en approcha et vint habiter dans l’ermitage de Devala.

2860, 2861. Ô grand roi, ce grand ascète, continuellement appliqué au yoga, obtint l’accomplissement (de ses vœux ascétiques). Dévala considérait ce grand mouni Jaighishavya qui habitait là, (chez lui), et ne le congédiait pas, (par respect pour) les devoirs (de l’hospitalité). Ils passèrent ainsi un long temps tous les deux, ô grand roi.

2862. Puis, (un jour). Dévala ne vit plus Jaighishavya. Au moment du repas, ô Janamejaya, ce grand ascète errant,

2863. Connaisseur des devoirs, s’approcha (de nouveau) de Dévala, pour mendier. En voyant le grand mouni revenu sous la forme d’un mendiant,

2864-2866. Dévala, uniquement préoccupé (d’observer) la règle enseignée par les rishis, lui témoigna, pendant de nombreuses années, un grand respect et une grande affabilité et le traita le mieux qu’il put. Parfois, ô roi, un grand souci se produisait dans l’esprit du magnanime Dévala, à la vue du grand et resplendissant mouni. J’ai passé, (pensait-il), de nombreuses années à l’honorer,

2867, 2868. Et ce mendiant ne se fatigue pas de ne pas m’adresser la parole. En réfléchissant ainsi, le sage Dévala se dirigea, à travers les airs, vers l’océan. En