Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/347

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avec les pitris (pères), voyant qu’il avait appliqué son esprit au renoncement, pleurèrent (en disant) : « Qui nous distribuera la nourriture ? » Or Dévala, ayant entendu cette triste parole des Êtres

2913. Qui se plaignaient dans les dix directions de l’espace, songea à [’renoncer à la délivrance finale. Mais alors, ô Bharatide, les fruits, les racines et les herbes pour les sacrifices,

2914. Les fleurs et les plantes, poussèrent par milliers de grands cris (en disant) : « Assurément le vil et méchant Devala nous coupera encore,

2915. Il ne s’aperçoit pas qu’il avait délivré tous les Êtres de la crainte. » Alors le plus grand des mounis réfléchit de nouveau :

2916. « Que vaut-il donc mieux que je pratique, (de la préparation à) la délivrance finale, ou des devoirs de maître de maison ? » Ô le plus grand des rois, Devala ayant pris sa résolution,

2917. Abandonna les devoirs de maître de maison, leur préférant ceux (qui conduisent à) la délivrance finale. Devala ayant adopté ce parti,

2918. Atteignit le résultat suprême (qu’il se proposait), et obtint un yoga très grand. Alors tous les dieux, conduits par Brishapati, s’étant assemblés,

2919. Les ascètes glorifièrent Jaighishavya et ses austérités. Mais Gâlava, le plus grand des rishis, parla ainsi aux dieux :

2920. « Il n’y a pas (assez) d’ascétisme chez Jaighishavya, pour remplir d’étonnement, (même) une femme. » Les dieux répondirent à ce sage qui parlait ainsi :

2921, 2922. « Ne (parle) pas de cette manière. » Ainsi