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3069. Si tu es curieux, ô Rama, tu n'as pas loin à aller pour voir, si tu le désires, le grand et épouvantable combat de (tes) deux disciples.

3070. Vaiçampâyana dit : Après avoir entendu les paroles de Nârada, et avoir salué les chefs des brahmanes, (Râma) congédia tous ceux qui étaient venus avec lui,

3071. Et dit à ses serviteurs : « Qu'on aille à Dvârakâ » Étant descendu du salutaire Plakshaprasravana, la meilleure des montagnes,

3072. L'inébranlable Râma, l'esprit satisfait, ayant entendu raconter le fruit (qu'on peut retirer) des tîrthas, chanta ces vers, dans l'assemblée des brahmanes :

3073. « Où y a-t-il un bonheur égal à celui d'habiter auprès de la Sarasvatî ? Où y a-t-il des qualités pareilles (à celles que procure) le séjour auprès de cette rivière ? Ceux qui s'en sont approchés, sont allés au ciel et se rappelleront toujours cette (sainte) rivière Sarasvatî.

3074. La Sarasvatî est la plus salutaire parmi les rivières. Elle apporte toujours le salut au monde. Après avoir atteint la Sarasvatî, les hommes, (eussent-ils même commis) de très grandes fautes, (n'auront pas à les) pleurer, ni ici-bas, ni dans l'autre monde. »

3075. Puis le tourmenteur des ennemis, contemplant à plusieurs reprises la Sarasvatî avec plaisir monta sur son char brillant, attelé (d'excellents) chevaux.

3076. Ce taureau (de la race) d'Yadou, (monté) sur ce char rapide, arriva près (du lieu) du combat, qui allait avoir lieu entre ses deux disciples, et qu'il désirait voir.