Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/425

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tu l'as dit, ô Keçava. Mon esprit, brûlé par les soucis, et agité,

3569, 3570. S’est raffermi en entendant tes paroles, ô Janârdana. Ô Keçava, tu es, avec les fils de Pândou, devenu le refuge du vieux roi aveugle, dont les fils sont tués, ô le meilleur des hommes. Après avoir ainsi parlé et s’être couvert le visage avec son vêtement,

3571, 3572. Gândhârî, dévorée de chagrin à cause de ses fils, fondit en larmes. Alors, au moyen de discours accompagnés de raisonnements et de preuves, le très fort Keçava (s’efforça de) consoler cette femme affligée. Après avoir consolé Gândhârî et Dhritarâshtra, le Madhavide

3573. Keçava pressentit le dessein formé par le fils de Drona. Se levant en hâte et inclinant la tête devant les deux pieds

3574. De Dvaipâyana, ô Indra des rois, il dit au roi des Kourouides : « Je t’en prie, ô le meilleur des descendants de Kourou, ne livre pas ton cœur au chagrin.

3575. L’intention du fils de Drona est mauvaise. Il songe à tuer les fils de Pândou pendant la nuit. C’est pour cela que je me suis relevé subitement. »

3576. En entendant ces mots, Dhritarâshtra et Gândhârî dirent à Keçava, meurtrier de Keçi :

3577. Va vite, ô guerrier aux grands bras, protéger les fils de Pândou. Nous nous reverrons bientôt, ô Janârdana.

3578, 3579. Alors Acyouta (l’impérissable Krishna) se hâta de s’en aller avec Dârouka. Quand le Vasoudevide fut parti, ô roi, Vyâsa, à l’âme incommensurable, honoré du monde entier, prodigua les encouragements au maître du monde, Dhritarâshtra. Le vertueux Vasoudevide, ayant fait ce qu’il avait à faire, alla