Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/434

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tânta (du sort), du moment que toi, le seigneur des peuples, tu gis (ici), souillé de poussière.

3642. Ce tourmenteur des ennemis, qui (jadis) marchait en tête de ceux que l’aspersion sur la tête (avait sacrés rois), dévore (maintenant) la poussière ! Quel changement le temps n’apporte-t-il pas ?

3643. Où est ton parasol sans tache, où est ton éventail, ô prince ? Où est ta grande armée, ô le plus grand des princes ?

3644. Assurément, il est difficile de connaître à fond, les causes (qui dirigent) la marche des affaires, puisque, après avoir été le précepteur du monde, tu en es arrivé à une (aussi lamentable) situation.

3645. En vérité, la prospérité de tous les mortels parait bien instable, quand on a vu l’adversité qui t’a (atteint), toi qui, (jadis), rivalisas (de bonheur) avec Çakra (lui-même).

3646, 3647. Ayant entendu les paroles de ce (brahmane) dévoré de chagrin, ton fils, ô maître suprême des hommes, passa la main sur ses yeux pour les essuyer, et, versant de (nouvelles) larmes, que le chagrin lui arrachait, tint à tous ces héros, Kripa et les autres un discours approprié (aux circonstances).

3648. La destruction de tous les êtres, (dit-il), arrive quand le moment en est venu. C’est une loi que l’on dit imposée aux mortels par le créateur.

3649. Elle m’a manifestement atteint. Je suis arrivé à cette catastrophe, après avoir (jadis) protégé la terre.

3650. Grâce au ciel, je n’ai pas tourné le dos dans les combats, quoiqu’il arrivât. Grâce au ciel, c’est principalement par fraude que les méchants m’ont frappé à mort.