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4. Çl. 1923. Voici le premier demi çloka : Prāṇān Çriyañca râjyañca mohṣye te’dya suyodhanaṃ. Le sens de mohṣye Prāṇān ne peut guère être que : « Je délivrerai du fardeau de la vie ». Dès lors, cette phrase ne peut pas s’adresser à Youdhishthira dont Bhîmasena est le frère et le partisan. Je n’ai pas trouvé le verbe muc construit avec deux accusatifs ; malgré cela j’ai supposé, ou qu’il en était ainsi, ou qu’il y avait dans le texte un anusvara de trop, suyodhanam au lieu de suyodhana. J’ai adopté la première hypothèse.

5. Çl. 1942-1943. Entre ces deux çlokas il y a, dans la traduction anglaise, toute une tirade formant les versets 54-57 du chapitre 33, qui ne figure pas dans le texte que j’ai sous les yeux. Le traducteur anglais a dû avoir à sa disposition un texte différent du mien. Remarquons en passant, qu’ayant réuni deux chapitres en un seul, le chapitre 33 de la traduction anglaise répond au chapitre 34 du texte. Voici la traduction de ce passage ainsi interpolé :

54. « Tu n’as le droit de me faire aucun reproche pour les mauvais procédés de ma part, auxquels tu as fait allusion.

55. C’est dans l’exercice de mon droit que je vous ai fait habiter dans les bois, servir dans la demeure d’autrui, vous cacher sous des déguisements.

56. Vos amis aussi ont été tués. Nos pertes sont égales. Si ma chute doit avoir lieu dans ce combat, cela sera très honorable, ou bien, peut-être, le temps en sera la cause.

57. Avant ce jour, je n’ai jamais été vaincu sur le champ de bataille, en combat régulier. Si tu triomphes de moi par fraude, ton infamie durera éternellement. Cet acte, que tu auras commis, sera, sans aucun doute, injuste et honteux. »

6. Çl. 1966. Dans ce çloka, on trouve, pour désigner Râma, l’épithète sitaprahhas, celui qui a un éclat blanc. J’ai pensé que l’auteur faisait allusion à la légende, d’après laquelle Râma et son frère Krishna avaient être produits d’un cheveu blanc et d’un cheveu noir du dieu Vishnou, ce qui avait fait donner son nom à Krishna (noir).

7. Çl. 1968. L’auteur dit que le combat a lieu entre les deux fils de Dhritarâshtra. Douryodhana était bien le fils de ce roi, mais Bhîmasena n’était que son neveu.

8. Çl. 1969. Depuis le commencement du livre de Çalya, le dialogue avait lieu entre le roi Dhritarâshtra et son cocher Sañjaya, qui lui racontait la destruction de son armée et la mort de son fils. Ici les interlocuteurs changent. Le brahmane Vaiçampâyana raconte