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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/16

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45. Le Dronide, solitaire, appliquant son esprit à comprendre ce que cela pouvait signifier, pensait : « Cet oiseau m’enseigne la conduite que je dois tenir dans la bataille.

46. Je crois que le moment propice pour la destruction des ennemis est arrivé. Fiers de leurs victoires, les Pândouides ne sauraient être tués par moi (dans les conditions ordinaires).

47. Ces guerriers sont forts, habiles à atteindre le but (qu’ils se proposent). Ils ont prouvé leur valeur. Mais j’ai juré leur mort en présence du roi.

48. Je mourrai sans aucun doute, si je les combats loyalement. Je me suis engagé dans une affaire aussi (dangereuse), que le feu pour un insecte (qui s’y précipite), et où je trouverai ma perte.

49. Une ruse pourrait (me permettre) de réussir et (amener) une grande destruction des ennemis. Le succès d’une entreprise douteuse deviendrait certain.

50. Les hommes qui sont au fait des traités (sur ces matières), vantent (ces moyens). Ce qui est blâmé et même maudit par le monde,

51-56. Peut être accompli par l’homme soumis au devoir des kshatriyas. Les impurs Pândouides ont constamment, et à chaque pas, commis des actes blâmés et maudits. Les vers (qui suivent), dont le sens est véritable, ont été chantés jadis par des hommes ayant souci des devoirs et connaissant la vérité : « Quand elle est fatiguée ou quand elle est vaincue, au moment où elle mange, au moment du départ, au moment de l’arrivée, aussi bien qu’au milieu de la nuit, quand elle est endormie, ou quand son chef est perdu, ou quand les guerriers sont écrasés.