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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/171

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à la princesse Pâñcâlienne lorsque, dans la saison critique de son mois, elle (n’était couverte que) d’un seul vêtement.

387. Sans nous être rendus maîtres de Douryodhana, nous ne pouvions pas jouir (en paix) de la terre et des mers. C’est pour cela que j’ai agi ainsi.

388. Ton fils faisait (tout) ce qui pouvait nous être désagréable. C’est ainsi qu’au milieu de l’assemblée, il découvrait publiquement la cuisse gauche de Draupadî.

389. Alors même, ton fils devait être tué par nous, et, cependant, sur l’ordre de Dharmarâja, nous nous renfermâmes dans la convention (réciproquement consentie).

390. Ô reine, cette grande hostilité a été suscitée par ton fils, qui nous a continuellement maltraités dans les bois. C’est pourquoi j’ai agi ainsi.

391. Youdishthira a eu raison de cette hostilité, en tuant Douryodhana dans la bataille. Il a conquis la royauté et notre colère s’est calmée. »

392. Gândhârî dit : « Ce genre de mort n’était pas celui qui convenait à mon fils, puisque tu le loues, quoiqu’il ait commis toutes les fautes que tu m’as dites.

393. Mais, quand Nakoula eut ses chevaux tués par Vrishasena, ô Bharatide, en buvant dans le combat le sang qui sortait du corps de Dousçâsana,

394. Tu commettais une action terrible, cruelle, blâmée par les gens de bien, (qui ne pouvait être) accomplie que par un homme vil. (Cette manière d’agir) n’était pas convenable, ô Bharatide. »

395. Bhîmasena dit : « Il ne faut pas boire le sang d’un autre, à plus forte raison le sien. Un frère est, (à cet