Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE XVII


DÉCOUVERTE DU CADAVRE DE DOURYODHANA


Argument : Gândhârî aperçoit Douryodhana et s’évanouit. Elle reprend connaissance. Sa douleur. Discours qu’elle tientà Krishna. Elle lui montre la mère de Lakshmana, pleurant son époux et son fils.


487. Vaiçampâyana dit : Alors, ayant aperçu (le corps de) Douryodhana, Gândhârî, pâmée de douleur, s’affaissa subitement à terre, comme un kadalî (musa sapientum) (dont les racines sont) coupées.

488. Mais, ayant repris connaissance, elle se mit à pousser de longs cris, à la vue de Douryodhana gisant à terre et baigné dans son sang.

489. Après l’avoir embrassé, elle se lamenta tristement : Les sens agités, dévorée de chagrin elle exhala ses plaintes (en disant) : « Hâ, Hâ, mon fils ! »

490. Tourmentée par la douleur, arrosant de ses larmes la vaste poitrine (de son enfant), dont les clavicules étaient bien couvertes (par les chairs, et qui était) ornée de parures d’or et d’un collier de perles. 491. Elle s’adressa en ces termes à Hrishikeça, qui se tenait près d’elle : « Ô puissant, quand ce combat (qui devait amener) la complète extermination de (ses) parents, fut devenu imminent,