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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/260

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nous) en présence de Krishna ? Nous avons été entièrement ruinés par sa faute, pendant une (longue) série d’années 6.

188. (Nous étions) pareils à des soleils enflammant de leur éclat tous les points de l'horizon, et ce méchant, l'hostilité personnifiée, (pareil au démon des éclipses), a éteint (notre splendeur) !

189. Certes, si cette famille, qui était la nôtre, est détruite, c’est l'œuvre de Douryodhana ! Nous serons, (cependant), censurés dans le monde, pour avoir tué des (parents) qui n’auraient pas dû périr !

190. Maintenant, le roi Dhritarâshtra pleure, après avoir rendu maître du royaume, (l’homme) insensé et méchant qui a causé l’anéantissement de sa race.

191. Les héros sont tués ; le péché est commis. Le royaume même est détruit. Notre colère s’est évanouie après que nous avons eu tué (nos ennemis, mais) le chagrin me tourmente.

192. Ô Dhanañjaya, les péchés que l'on a commis s’expient par des actions vertueuses, par l’aveu qu’on en fait, par le repentir et par l’ascétisme,

193. Par le renoncement (aux plaisirs du monde), par des pèlerinages aux tirthas, par la récitation de la çrouti (révélation) et de la smriti (tradition des textes saints) ; celui qui pratique le renoncement devient hors d’état de commettre de nouveaux crimes. Voilà ce qu’enseigne la çrouti.

194. Elle nous apprend, que celui qui pratique le renoncement n’est sujet ni à la naissance ni à la mort (après la vie actuelle). Alors, ayant préparé la voie et bien disposé son esprit, il s’unit à Brahma (l'âme universelle).