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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/261

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195. Ô Dhanañjaya, indifférent aux choses opposées (comme la joie et la peine), au fait de la science (véritable), je prendrai congé de vous et j’irai dans les bois en qualité de mouni, ô fléau des ennemis.

196. Les mérites les plus éminents ne peuvent pas être obtenus par celui qui est appliqué aux choses terrestres, ô destructeur des ennemis. Voilà ce que dit la çrouti, et c’est évident pour moi.

197. J’ai péché en désirant les biens de ce monde. Cela peut être la cause de naissances et de destructions (ultérieures), voilà ce qu’apprend la çrouti.

198. J’abandonnerai mes biens et la royauté entière. Délivré (des entraves du monde), exempt de chagrins, libéré des souffrances de l’âme, je m’en irai (dans les bois).

199. Jouis de cette terre pacifiée, dont les épines sont extirpées. Quant à moi, ô le plus excellent des Kourouides, je ne m’intéresse plus, ni à la royauté, ni aux jouissances (terrestres).

200. Youdhishthira Dharmarâja s’interrompit après avoir parlé ainsi. Le Prithide, son frère puîné, lui répondit.