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grandes richesses accrues de toutes parts. Le dharma (devoir), l’artha (intérêt), le kâma (plaisir), le Svarga lui-même, viennent de la richesse, ô maître suprême des hommes.

218, 219. L’entretien même de la vie d’ici bas, n’est assuré que grâce à la richesse. En ce monde, tous les projets de l’homme privé de biens, (et de celui qui est) peu intelligent, sont arrêtés (et réduits à néant), comme les petits cours d’eau pendant la saison chaude. Qui a des richesses, a des amis ; qui possède des biens, a des parents.

220. En ce monde, le riche (seul) est un homme ; le riche (seul) est savant. L’homme dépourvu de richesse, qui désire en obtenir, ne saurait y arriver 7

225. On obtient les richesses à l’aide des richesses, comme (on prend) les éléphants sauvages avec des éléphants (privés). Le devoir, le plaisir, la joie, la fermeté, l’impétuosité, la science sacrée, la fierté,

226. Toutes ces choses procèdent de la richesse. La (noblesse de) la race provient de la richesse. Le dharma s’accroît sous l’influence de la richesse.

227. Ce monde n’appartient pas au pauvre, ô le plus excellent des hommes, ni l’ascétisme non plus. Le pauvre n’accomplit pas utilement les cérémonies religieuses.

228. Le dharma descend de la richesse, comme une rivière descend d’une montagne. Celui dont les chevaux, les bœufs, les serviteurs et les hôtes sont maigres,

229. Celui-là, certes, ô roi, est maigre (lui-même). Ce n’est pas celui dont le corps est maigre, qui est maigre.