Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/277

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qui se nourrissent des restes des sacrifices. Nous vivons des restes des sacrifices. Assurément il nous approuve.

311. L’oiseau dit : Ce n’est pas vous que j’approuve. Vous êtes souillés de boue et de poussière. Vous vous nourrissez d’aliments malpropres. Ce ne sont pas là les restes des sacrifices.

312. Les rishis dirent : Nous considérons la (vie que nous menons ici) comme ce qu’il y a de meilleur. Ô oiseau, dis-nous ce qui serait préférable. Nous avons fermement confiance (en toi).

313. L’oiseau dit : Si vous ne suspectez pas mes paroles en vous trompant vous-même, je vais vous tenir un langage utile et conforme à la vérité.

314. Les rishis dirent : Ô vertueux ami, nous écoutons tes paroles. Tu connais les voies (salutaires). Donne-nous tes instructions ; nous voulons les suivre.

315. L’oiseau dit : La vache est le meilleur des quadrupèdes, l’or le meilleur des métaux, la récitation des mantras (textes sacrés) le meilleur des chants, le brahmane le meilleur des (êtres) qui marchent sur deux pieds.

316. Ce mantra (précepte) est établi pour le brahmane qui est né, qui (produit) des œuvres, qui vit selon les circonstances et (qui aboutit) au cimetière, à la mort (et à ses suites).

317. Les rites védiques sont pour lui la voie céleste, le meilleur des sacrifices. Comment, à mes yeux, accomplit-on toutes les œuvres conformément aux prescriptions des mantras ?

318. La perfection est attribuée, ici-bas, à celui qui proclame fermement l’âme universelle. Les saisons, les mois, les demi-mois, le soleil, la lune, les étoiles.