Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/288

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390. Ô grand roi, réjouis, par une bonne parole, ces (hommes) semblables à de grands éléphants affolés, et qui ont toujours eu le malheur en partage.

391. Ô roi, comment, après avoir jadis dit, dans le bois de Dvaita, à ces frères réunis, souffrant du froid, du vent et de l’ardeur du soleil :

392, 393. « Quand, désireux de remporter la victoire dans les combats, nous aurons tué à la guerre Douryodhana, quand nous aurons privé les rois de leurs chars, quand nous aurons détruit les puissants éléphants, quand, ô dompteurs des ennemis, nous aurons jonché le sol de chars et de cavaliers, nous jouirons de la terre qui est remplie de tous les plaisirs,

394. Les souffrances que vous avez éprouvées en habitant les bois, se transformeront en joies, (surtout si), après avoir conquis des offrandes, vous offrez des sacrifices nombreux de diverses sortes. ».

395. Comment, ô le plus vertueux des hommes, après leur avoir tenu ces discours, (viens-tu) maintenant abattre nos courages, ô héros ?

396. Un eunuque ne possède pas la terre. Un eunuque s’acquiert pas de richesses. Un eunuque n’a pas de fils, pas plus que la boue ne sert d’asile aux poissons.

397. Le kshatriya qui n’exerce pas la justice est sans éclat. Celui qui n’exerce pas la justice ne possède pas la terre. Les sujets d’un roi qui n’exerce pas la justice, ne trouvent pas le bonheur, ô Bharatide.

398. L’affection pour tous les êtres, la libéralité, la récitation des védas, l’ascétisme, sont les devoirs particuliers du brahmane et non des rois, ô le plus excellent des rois.