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tés par la crainte du bâton d’Yama, ou par (la crainte) de l’autre monde.

429. Il y a des pécheurs qui s’abstiennent du péché par crainte des autres (hommes). Le monde étant ainsi fait, tout repose sur le bâton.

480. La crainte seule du châtiment empêche certaines (gens) de s’entredévorer. Si le châtiment ne protégeait pas la société, (les hommes) se plongeraient dans les ténèbres de l’enfer.

431. Les sages ont reconnu que le bâton possédait la propriété de dompter et de châtier, parce qu’il dompte les indomptés et châtie les pervers.

432. La parole est le bâton des brahmanes ; l’énergie de leurs bras, celui des kshatriyas ; la libéralité celui des vaicyas. Les coudras n’ont pas de bâton.

433. Ô maître des hommes, on a établi dans le monde, sous le nom de verge (du châtiment), des lois destinées à prévenir l’égarement d’esprit des mortels et à protéger les intérêts.

434. Là où la verge du châtiment) agit (convenablement), (si celui qui la tient) a (l’esprit) sombre (et inflexible), les yeux rouges (de colère), s’il voit bien (lui même ce qu’il y a à faire), les sujets n’ont pas l’esprit égaré.

435. Seule, la crainte du châtiment retient fermes dans la voie (de leurs devoirs) : Le brahmacârin le maître de maison, l’ascète habitant les bois et le (brahmane) mendiant.

436. Ô roi, l’homme qui ne craint rien, n’offre pas de sacrifices ; celui qui ne craint rien, ne fais pas de libéralités. Personne, sans craindre (le châtiment), ne tiendrait ses engagements.