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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/298

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473. Il n’y a rien d’entièrement honnête ni d’entièrement déshonnête. On rencontre en toutes choses ces deux (principes), le bien et le mal.

474. Après avoir coupé les testicules des bestiaux, ou leur avoir brisé la tête, beaucoup leur font porter des fardeaux, les lient ou les domptent.

475. Le monde étant ainsi, désordonné, faux et vermoulu, ô grand roi, accomplis le devoir ancien, avec l’enchaînement des pratiques qu’il comporte.

476. Sacrifie, donne, gouverne tes sujets, pratique ton devoir, triomphe de tes ennemis, ô fils de Kountî, et protège tes amis.

477. N’éprouve aucun chagrin, ô prince, à tuer tes ennemis. Il n’y a pas de péché à agir ainsi, ô Bharatide.

478. Celui qui, l’arc bandé, tue un (ennemi) qui arrivait sur lui l’arc bandé, n’est pas, pour cela (coupable) du meurtre d’un embryon, car la colère (qui animait son adversaire) a causé (sa propre) colère.

479. Il n’est pas douteux que l’âme qui réside au dedans de tous les êtres, ne saurait être détruite. Comment pourrait-on tuer (l’âme) qui est immortelle ?

480. De même qu’un homme entre successivement dans de nouvelles demeures, de même, la vie (sous la forme de l’âme), entre dans les différents corps.

481. L’âme entre dans de nouveaux corps, en abandonnant les anciens. C’est, pour ceux qui connaissent le vrai, ce qu’on appelle : « mourir ».