Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/333

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pactiser avec le mal, il doit soumettre le royaume aux règles du devoir.

714. Ô Youdhislithira, les héros, les gens honorables, ceux qui se conduisent bien, les savants, les possesseurs de vaches, ceux qui possèdent des richesses, doivent être protégés spécialement.

715. Pour la (gestion) des affaires, pour les sacrifices, il faut employer des gens très instruits. Un (prince) prudent ne doit pas mettre sa confiance dans un seul conseiller, possédât-il (les plus grandes) qualités.

716. Un roi qui n’est pas le protecteur (de ses sujets), qui ne sait pas réprimer (ses passions), qui est vain, opiniâtre, dont les intentions ne sont pas bienveillantes, est un pécheur, et l’on dit de lui qu’il ne sait pas mettre un frein à ses mauvais penchants.

717. Ô roi, quand, faute de protection (de la part du prince, (les sujets) périssent sous les coups du destin, ou sont détruits par les dasyous, tous ces (malheurs) sont la faute du roi.

718. Ô Youdhishthira, il n’y a pas d’infraction au devoir (de la part du prince), quand il exécute une action virile, après l’avoir préparée en s’aidant de sages conseils, et l’avoir bien conduite de toutes manières.

719. Le destin fait échouer ou réussir les entreprises, mais quand un acte viril a été accompli (dans les conditions que je viens d’indiquer), aucune faute n’est imputable au roi.

720. À ce sujet, ô tigre des rois, je te ferai connaître une ancienne légende. C’est le récit de ce qui est arrivé, ô fils de Pândou, à l’antique râjarshi Hayagriva (qui a un cou de cheval).