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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/36

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198. Sous les yeux desquels Douryodhana, engagé dans un combat à la massue avec Bhîmasena, a été abattu déloyalement (par ce dernier).

199. Entouré de nombreux ennemis, le tigre des hommes était seul. Il a été abattu par Bhîmasena d’une manière que les règles réprouvent.

200. Les lamentations, rapportées par les messagers, et que j'ai entendues moi-même, du roi dont les cuisses sont brisées, me rongent le cœur.

201. Tels sont les Pâñcâlas. Ils sont méchants, injustes, ne font aucun cas des lois. Pourquoi ne les blâmes-tu pas de fouler aux pieds la droiture ?

202. Il m’est égal, quand je renaîtrai (en vertu de la transmigration), de devenir un insecte ou un oiseau, après que j’aurai, pendant la nuit consacrée au sommeil, frappé les Pâñcâlas qui ont tué mon père.

203. J’ai hâte d’accomplir ce que j’ai résolu, et, dans mon impatience à cet égard, d’où pourrait me venir le plaisir ou le sommeil ?

204. Il n’est pas né et ne naîtra pas dans ce monde, celui qui pourrait me détourner de la résolution (que j’ai prise) de les tuer.

205. Sañjaya : Le majestueux fils de Drona, après avoir ainsi parlé, fit atteler ses chevaux à l’écart, ô grand roi, et s’avança vers les ennemis.

206. Bhoja et le Çarattvatide, ces deux magnanimes (guerriers), lui dirent : « Pourquoi ton char de guerre est-il attelé et que veux-tu faire ?

207. Ô taureau des hommes, nous marchons ensemble avec toi, indifférents au plaisir ou à la peine. Tu ne dois pas éprouver de méfiance à notre égard. »