Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/37

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208. Et Açvatthâman, plein de colère en se rappelant le meurtre de son père, leur déclara ce qu’il avait fermement résolu de faire pour le (venger).

209. Après avoir tué avec des flèches aiguës, (leur dit-il), des centaines et des milliers de combattants, mon père, qui avait déposé les armes, fut terrassé par Dhrishtadyoumna.

210. Sans souci de commettre une action coupable, je tuerai certainement aujourd’hui, de la même manière, le méchant fils du roi des Pâñcâlas, alors qu’il aura dépouillé son armure.

211. (Quand il aura été) assommé par moi comme (on tue) le bétail, comment le méchant Pâñcâla pourrait-il obtenir les mondes supérieurs, que l’on conquiert par les armes ? Telle est ma pensée.

212. Ô guerriers d’élite, tourmenteurs des ennemis, hâtez-vous d’attacher vos armures, de prendre vos épées et de saisir vos arcs. Approchez-vous, et ayez l’œil sur moi.

213. Après avoir ainsi parlé, et être monté sur son char, ô roi, il s’avança vers les ennemis. Kripa et le Sattvatide Kritavarman le suivirent.

214. En s’avançant vers les ennemis, ces trois (héros) resplendissaient comme des feux allumés pour le sacrifice et arrosés de libations.

215. Ô Puissant, ils allèrent au camp (des ennemis), où tous les hommes étaient endormis, et quand ils furent arrivés à la porte, le grand guerrier fils de Drona s’arrêta.