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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/88

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622. « Les dieux, les dânavas, les gandharvas, les hommes, les oiseaux, les serpents, réunis, n’ont pas même la centième partie de ma force.

623. Ô insensé, si tu désires l'une quelconque de mes armes, cet arc, cette lance, ce disque, cette massue, je te la donne .

624. Prends celle que tu pourras soulever et employer dans les combats, (et cela) sans me donner l'astra que tu désirais me communiquer. »

625. Ce fou, tout heureux, et (voulant) rivaliser avec moi, choisit le disque de fer aux mille rayons et au bel ombilic de diamant.

626. Quand je lui eus dit : « Prends le disque », il se leva aussitôt et le saisit sans tarder, de la main gauche.

627. Mais il ne put pas même le faire changer de place. Il s’approcha ensuite pour le prendre aussi de la main droite.

628, 629. Le saisissant ainsi, en y employant toute sa force et en faisant tous les efforts (dont il était capable), il ne put, ni le lever, ni même le mouvoir. Le fils de Drona, extrêmement affligé (de son insuccès), fatigué des efforts auxquels il s’était livré, se retira, ô Bharatide.

630. Quand il eut renoncé à son entreprise, je saluai Açvatthâman troublé et hors de lui, et je lui dis :

631. Ce héros qui a toujours obtenu les plus grands honneurs parmi les hommes, l’archer porteur de l’arc Gândîva, qui a un attelage de chevaux blancs et qui (porte) un singe sur son excellente bannière,

632. Qui, désireux de le vaincre en combat singulier, satisfit (par ses hommages) Çankara à la gorge noire,