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Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/89

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époux d’Oumâ, maître des maîtres des dieux, en présence de qui (il se trouvait),

633. Celui qui m’est le plus cher de tous les hommes, celui à qui je ne saurais rien refuser de ce que j’ai, fût-ce mes femmes et mes enfants,

634. Ce fils de Prithâ, aux œuvres incomparables et qui est mon ami, ô brahmane, ne m’a jamais tenu un langage semblable au tien.

635, 636. Celui que, me tenant sur les pentes de l’Himalaya, j’ai acquis au prix d’un ascétisme (terrible), en pratiquant le genre de vie de brahmacârin, ce fils engendré par moi dans (le sein de) Roukminî (mon épouse) qui se livrait à des austérités semblables aux miennes, Sanatkoumâra, appelé (aussi) Pradyoumna,

637. Ne m’a jamais demandé ce disque divin, incomparable dans les combats, que tu voulais obtenir de moi, ô insensé.

638. La demande que tu m’as faite ne m’a été adressée ni par le très fort Râma (mon frère aîné), ni par (mon jeune frère) Gada, ni par (mon fils) Çamba.

639. La demande que tu m’as faite ne m’avait jamais été soumise (non plus), par aucun des grands guerriers de Vrishni et d’Andhaka, qui habitent Dvârakâ.

640. Tu es le fils du précepteur des Bharatides, tu es honoré par tous les Yadouides. Qui donc veux-tu combattre avec le disque, ô le meilleur des maîtres de char ?

641. Après que je lui eus ainsi parlé, le fils de Drona me répondit : « Après t’avoir rendu hommage, ô Krishna, je comptais combattre contre toi.

642. Je t’ai demandé le disque respecté des dieux et