Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/95

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676. Puis, quand cet astra eut été lancé par l’archer porteur de Gândîva, il s’alluma tout d’un coup un grand feu, pareil à celui qui, à la fin d’un youga, dévore le monde,

677. De même, l’astra du fils de Drona à l’énergie brûlante, s’alluma en produisant un grand feu, entouré d’un cercle de flammes,

678. De nombreux tourbillons de feu apparurent. Des météores tombaient par milliers, et une grande terreur s’empara de tous les êtres.

679. Le ciel parut entièrement rempli de bruit et de girandoles de feu. La terre trembla, avec ses montagnes, ses bois et ses arbres.

680, 681. Alors, les deux maharshis, Nârada, l’âme de toutes les créatures, et (Vyâsa), le grand-père des Bharatides, réunis en ce lieu, contemplaient ces deux astras dont les éclats consumaient les mondes. Ils méditaient d’apaiser les deux héros, le Bharadvâjide et Dhanañjaya.

682. Ces deux mounis, au fait de tous les devoirs, souhaitant le bien de tous les êtres, doués d’une énergie suprême, (étaient) placés dans l’intervalle (qui séparait) ces deux astras brûlants.

683. Les deux glorieux et excellents rishis, s’étant approchés, se tenaient, (indemnes), au milieu (de cet embrasement général), irrésistibles, et pareils à deux feux allumés,

684. Incapables d’être offensés par les êtres vivants, respectés des dieux et des dânavas, pour apaiser la violence des astras dans l’intérêt du monde.

685. Les deux rishis dirent : « Les grands guerriers qui connaissent (l’usage) des diverses armes, n’ont jamais,