Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/198

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des hommes, à quelle autre (femme) rencontrée dans le monde des pitris, adresseras-tu, en souriant, de belles paroles comme à moi ? Assurément, dans le Svarga, tu raviras les cœurs des apsaras.

594. Après avoir par tes actions d’éclat, conquis les mondes (supérieurs), tu épouseras dans le ciel les apsaras séduites par tes (douces) paroles, et surtout par tes sourires.

595. Ô fils de Soubhadrâ, jouissant (là-haut) d’une heureuse vie, tu te souviendras de mes bons procédés. Ton union avec moi, ici-bas, a été limitée

596, 597. À six mois (puisque) tu as trouvé la mort au septième. » Après qu’elle eut ainsi parlé, les femmes de la maison du roi des Matsyas entraînèrent la triste Outtarâ, dont les désirs étaient (désormais) sans but. Quand, très affligées elles-mêmes, elles eurent emmené la malheureuse Outtarâ,

598. Elles s’abandonnèrent à des cris et à des gémissements, à la vue de Virâta mis en pièces par les astras de Drona, et qui gisait baigné dans son sang.

599, 602. Les vautours, les chacals, et les corneilles poussaient des cris autour de Virâta, et ces (femmes) aux yeux noirs, affligées et sans force, ne pouvaient éloigner le corps de ce roi, que ces oiseaux (de proie) menaçaient de leurs cris. La fatigue et les efforts (qu’elles faisaient), avaient altéré les visages, décolorés et brûlés par le soleil, de ces malheureuses.

Vois aussi, ô Madhavide, Outtara, Abhimanyou, et le Kambojien Soudakshina, ainsi que le beau Lakshmana, gisant sur le champ de bataille.