Page:Balmont - Quelques poèmes, 1916.djvu/118

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Des mers bleues les plus grandes profondeurs,
Près des îles, invariablement, gisent.
Sois, par ton âme,
Comme tous ceux
Qui lient en unité la dualité,
Les nuits et les jours,
Les ténèbres et les feux.
Brillent les pensées,
Et la mémoire est vivante :
N’oublie pas les îles !…
En un désert sauvage, au-dessus de l’ensevelissement sourd des eaux,
Une douce oasis fleurit, et fleurit,
D’un songe d’or
Sa vie caresse !
L’Aujourd’hui, comme une fumée
Deviendra un Hier :
De l’esprit saint
Sois jeune !
Il est temps ! Il est temps !… »