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Page:Balmont - Quelques poèmes, 1916.djvu/122

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Une joie sereine du visage, —
Les étoiles regardent, caressantes...
Il mûrit, il s’apprête son vin,
Le jaune, le rouge raisin !

Et l’on récoltera ces grappes.
On les écrasera, on en extraira le sang.
Le travail est gai. Les cœurs chantent.
Dans la vie, à nouveau, vit l’Amour !

Ô Grain victorieux,
Grappes de fruits de l’Être !
Il sera du vin blanc.
Il sera un flot rouge !

Une année s’écoulera après une année,
La vie doit se précipiter.
Mais l’épi ne passera pas.
Mais les grappes vivront !