Aller au contenu

Page:Balmont - Quelques poèmes, 1916.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

22 PRÉFACE

elle tomba dans les dernières années du XIXe siècle. Quant à la Poésie elle prit sous son ascendant un essor inconnu dans les annales des lettres Russes. Des poètes se révélaient de tous côtés. En phalanges ser- rées la nouvelle génération marchait à la conquête du droit d’exprimer librement ses personnalités. Dans l'ardeur de la lutte, qui n’est pas sans analogies avec les luttes des poètes de la période dite « Symboliste», en France, il exista, certes, des exagérations, des es- sais malheureux, mais aussi éclata l'éclosion de talents de valeur incontestable.

Maintenant, après presque trente ans d’une produc- tion littéraire énorme, Balmont est considéré par la totalité des critiques Russes, comme une des gloires de la littérature. Les historiens littéraires cherchent à le situer sous une rubrique, sous une de ces étiquettes chères aux théoriciens.

Selon une habitude simpliste et malignement contrac- tée dès les débuts de Balmont, d'aucuns veulent le dire un « décadent ». Certains le considèrent comme chef de l'Ecole Symboliste russe, d’autres, et non des moindres, créent pour lui et pour la pléiade issue de lui, une dénomination spéciale : ce seraient les « néo-

Digitized by

Google