Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rapprochés, ou d’une multiplication précieuse, et des greffons longs lorsque le greffage s’accomplit dans un pays froid.

Ainsi que nous le disions, page 56, le greffon peut être détaché à l’avance de l’arbre étalon, quand la sève est au repos, pour les greffages de printemps ; on le conserve alors à l’ombre d’un arbre ou d’un bâtiment (fig. 32), la base enfoncée dans du sable fin, le sommet abrité avec de la paille. S’il ne doit être employé qu’après la montée de la sève, on le garde dans une cave, couché complètement dans le sable ou placé dans une caisse plate enfoncée dans le sol (B, fig. 32).

Il est toujours préférable de préparer ses provisions de greffons avant l’arrivée des grands froids qui pourraient, sans cette précaution, les fatiguer ou les détruire sur l’arbre.

Avec certaines espèces à épiderme délicat, susceptibles de pourrir en terre : Althéa, Cytise, Robinier, Févier, il est préférable de couper le greffon peu de temps avant le greffage, alors que la sève monte et gonfle les bourgeons.

Les greffons d’espèces toujours vertes ne seront détachés qu’au moment d’être greffés, et on leur laissera les feuilles, sauf les plus grandes qui peuvent être coupées à moitié. Les espèces à feuille caduque, greffées en été, auront leurs greffons séparés de l’étalon, moins de vingt-quatre heures avant le greffage ; on les effeuillera dès qu’ils se trouveront isolés. — Effeuiller un greffon, c’est