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couper la feuille sur son pétiole (Voir fig. 88.).

En général, il importe peu au succès de l’opération que le bourgeon supérieur de la greffe soit l’œil terminal ou un œil latéral. — Un rameau trop long sera raccourci et pourra, au besoin, fournir plusieurs greffons. Avec des végétaux à bois creux, on choisit la base du greffon sur bois de deux ans.

Pour faciliter l’assemblage et l’agglutination des deux parties, le greffon sera plus ou moins entaillé à la base dans la moitié de sa longueur ; cette partie avivée se nomme biseau.

On fait en sorte d’appliquer le greffon sur le jeune arbre, en face ou à peu près d’un bourgeon du sujet à la hauteur de la greffe ; son rôle sera d’y appeler la sève et de fortifier les soudures.

La ligature et le mastic sont utiles dans le greffage par rameau.

Avant leur végétation ou s’ils ont été greffés pendant la sève, les greffons insuffisamment ligneux ou exposés au hâle seront préservés avec un cornet de papier formant écran.

Lorsqu’il s’agit de greffages rez-terre ou au-dessous du niveau du sol, il convient de préserver les greffons des coups de soleil et du hâle, et d’éviter le retrait produit par les dégels et les crues d’eau, en les abritant avec de la paille.

Dans les pays froids, et non loin de la mer, la température basse et les vents secs qui persistent jusqu’en été nuisent à la reprise de la greffe.