Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/126

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Immédiatement on fait au sujet (A) une plaie analogue (e) ; un nouveau coup de greffoir ménage un cran à la base (o) et un autre au milieu (i), de manière que leur assemblage (C) agrafe languettes et encoches, sans laisser de parties vives exposées à l’air.

Pratiqué au début de la sève, le greffage est à œil poussant ; en août, il est à œil dormant. Dans le premier cas, l’écimage de la tête du sujet se pratique huit jours après le greffage, à 0m,20 au-dessus de la greffe, si le plant est suffisamment long, par exemple en f (fig. 56) ; en même temps on écime le rameau (e). Dès que le greffon se développe, on étête le sujet une seconde fois, au moins 8 ou 15 jours après la première opération, à 0m,10 (g). Cet onglet sert de tuteur, on le retranchera (en j) à la chute des feuilles.

Dans le second cas, la greffe étant pratiquée fin été, à œil dormant, le sujet sera tronqué (en g) à 0m,10, après l’hiver, et l’onglet coupé (en j) en août-septembre de cette même seconde année.

En 1820, André Thouin signale un procédé à peu près semblable pour les Houx, les Lauriers, les Myrtes, et le dédie à Collignon, jardinier du Muséum, chargé de répandre dans les îles de la mer du Sud des graines de végétaux utiles à leurs habitants, pendant le voyage de La Peyrouse, dont il partagea le malheureux sort.

[2.4.1.3]Greffe en placage en tête (fig. 57). — Le greffon (A) ne sera pas taillé en biseau pied-de-