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Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/13

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fleurs ou de fruits sur les parties de l’arbuste qui en étaient privées ;

3o De restaurer un arbre défectueux ou épuisé, par la transfusion de la sève nouvelle d’un arbre sain et vigoureux :

4o De rapprocher sur la même souche les deux sexes des végétaux dioïques, afin de faciliter la fécondité de l’espèce, ou de transformer complètement le sexe de la plante ;

5o De conserver, de propager un grand nombre de variétés d’arbres d’utilité ou d’agrément qui ne peuvent être reproduites par aucun autre procédé de multiplication.

Sans le greffage, nos vergers ne posséderaient pas d’aussi riches collections de fruits pour chaque saison, nos forêts seraient privées de certaines essences importantes, le vignoble périrait miné par un ennemi souterrain, et nous n’éprouverions pas le plaisir de rencontrer dans nos parcs une aussi brillante série d’arbrisseaux indigènes ou exotiques, et leurs variétés si nombreuses.

Nous pourrions même citer l’exemple de végétaux qui, étant greffés, sont plus vigoureux qu’à l’état franc de pied, c’est-à-dire non greffés : le Pavier, le Ragouminier, le Sorbier, le Libocedrus, quelques Sapins, Pins et Thuias, des Dacrydiums, Podocarpus, Dammaras, etc. ; la majorité de nos arbres fruitiers sont dans ce cas. D’autres y acquièrent plus de rusticité, tels sont le Bibacier, l’Osmanthe, le Photinia ; d’autres