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plaie occasionnée par la scie ou le sécateur, pour aviver les tissus mâchés ou déchirés, et aplanir la coupe de façon que l’aire en soit unie, sans inégalités, meurtrissures ni esquilles. Pour bien aplanir, la main qui tient le manche de l’outil aura le pouce arc-bouté contre le tronc, tandis que l’autre main dirigera la lame.

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Fig. 4. — Serpette à désongletter.
Sur un sujet de moyenne grosseur, on pratique l’ablation du tronc avec la serpette, sans avoir besoin de la scie.

La serpette est également employée pour fractionner les rameaux-greffons. Si l’on préfère se servir de la serpette pour les tailler, les préparer définitivement, il sera prudent alors d’avoir une seconde serpette, plus fine, tenue en réserve, la première étant destinée aux élagages, recepages et autres gros travaux.

Les greffeurs qui emploient la serpette pour tout le travail du greffage choisiront une lame peu crochue, bien commode lorsqu’il s’agit de fendre le sujet.

On se sert encore de la serpette pour étêter, après le greffage, les sujets qui n’ont pas subi un tronçonnement préalable, et pour enlever le chicot de la greffe après une année de végétation.