Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/30

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levée, il suffit de rapprocher les couches corticales et de brider le greffon sans le comprimer.

L’application du lien se fait avec les deux mains. On le roule en spirale autour de la partie greffée, en serrant le lien à chaque tour, surtout au premier et au dernier, plus disposés à se relâcher. Les spires sont plus ou moins rapprochées ; l’essentiel est qu’elles maintiennent ferme la greffe. La force de tension s’accroît avec des spires rapprochées et diminue si l’on superpose plusieurs tours de ligature.

Le lien qui vacille quand on passe le doigt dessus n’est pas suffisamment tendu ; alors on le serre à nouveau.

[3.2.1]La laine filée réunit les qualités voulues pour former une bonne ligature ; elle se prête au grossissement de l’arbre, et elle échappe à l’action de l’humidité parce qu’elle a été passée à l’huile lors de sa fabrication. La laine est très employée pour l’écussonnage des branches petites ou moyennes d’arbres fruitiers et d’arbustes, pour les Conifères et les Rosiers, pour les petits sujets greffés dehors, ou en serre ou sous verre.

On réunit deux ou trois brins de laine, sans les cordeler, et d’une longueur calculée sur la grosseur du sujet et l’étendue de la fente ou de la plaie à couvrir. Pour de gros sujets, la laine ne serait pas assez forte.

Le coton filé est insensible aux variations hygrométriques, mais il n’a pas l’élasticité de la