Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/345

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vigoureux. On greffe en pied les variétés qui s’élèvent d’elles-mêmes à haute tige.

Lorsqu’il s’agit d’obtenir sur un sujet délicat ou rabougri une tige de variété lente à monter, par exemple Beurré Gambier, Beurré Henri de Courcelle, Grand-Soleil, Bonneserre, de Saint-Denis, Madame Lyé Baltet, Prévost, Seckel, etc., on aura recours à l’intermédiaire d’une variété rustique et vigoureuse. Greffée au pied du sauvageon, elle s’élève à tige ; après deux années de végétation, au minimum, on la greffera en tête avec la variété définitive. La nouvelle tige sujet ne doit pas être opérée trop jeune ni trop faible, et il convient de la choisir d’une espèce rustique, élancée, peu branchue.

Les pépiniéristes ont leurs variétés favorites à cet usage ; les uns adoptent Jaminette, Beurré d’Angleterre ; d’autres, Louise-bonne d’Avranches, Beurré Hardy ; les belges, Mme Élisa. À Metz, le Poirier à cidre, Eisgrüber Mostbirne a les préférences ; il s’est montré assez résistant au froid, comme Urbaniste et Beurré Hardy, à fruit de table. Le Beurré Baltet père, plus résistant encore, est lent à s’élever. Enfin, quelques horticulteurs ont l’Égrin Couturier, l’Égrin de Bollwiller, l’Égrin Leroy, Prolifique de l’Ouest, du Vigan, etc., pour le surgreffage à haute tige.

Une méthode analogue est indispensable pour amener à haute futaie les Poiriers dont l’écorce est fendillée à l’état naturel, comme Beurré de