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Le greffage permet d’inoculer une branche mâle sur un arbre femelle ; au moment de la floraison, elle le fécondera, lui et ses voisins du même genre. Le greffage contraire, rameaux apportant l’élément pistillé sur le sujet mâle se pratiquera de même ; le résultat fructifiant sera semblable si l’on a conservé suffisamment de la partie staminée.

On peut ainsi transformer le sexe ou le produit d’un branchage ou d’un arbre dioïque.

Nous représentons ici un Aucuba femelle (F, fig. 133), sur lequel on a greffé le rameau (M) du type mâle, soit par le procédé dans l’aubier M’ sur F’, soit par la greffe en tête M" sur F". Il en est résulté une fécondation naturelle suivie de la fructification de l’arbuste.

Il est encore une amélioration que le greffage peut amener sur les arbres qui réunissent étamines et pistils dans la même fleur, et qui n’en sont pas moins sujets à la coulure, par suite d’un vice de l’organe mâle ; il suffirait d’y greffer une branche de variété staminifère et prolifique, mais épanouissant ses fleurs à la même époque que les premiers.

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transport, par la greffe, des éléments fructifères d’un arbre sur un autre

Enfin, il est possible de transporter les éléments fructifères d’un arbre trop chargé sur un