Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/413

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tence). Si la vigueur était inégale, il vaudrait mieux les attacher l’un à l’autre avec un lien.

Il pourrait se faire que, par suite d’un accident ou d’une faible végétation, le rapprochement naturel de deux sujets devînt impossible. On remédie à cet état de choses par la greffe de raccord ou en rallonge (fig. 141) signalée en 1860 par Jules Ricaud, de Beaune, après un essai dû à Gorget, pépiniériste.

[fig140]


Fig. 140. — Cordon de Pommiers soudés par la greffe en approche.

Le sujet (A) ne pouvant atteindre son voisin (B), nous prenons un rameau (C) bien constitué de l’année courante si nous opérons en août, et de l’année précédente si l’on est au mois d’avril. La base du greffon est taillée en double biseau (E) ; nous l’introduisons sous l’incision (D), pénétrant l’aubier du sujet, par le procédé de la greffe de côté dans l’aubier (fig. 65, p. 130).

L’autre extrémité du greffon est entamée en F, à l’endroit qui doit porter sur le second sujet et s’y agrafera (G) par la greffe en approche anglaise (fig. 39), ou se glissera sous son écorce par la greffe en arc-boutant (fig. 43, p. 86).

[1.2]Restauration des membres de charpente.