Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/466

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précèdent, un pincement long ou écimage de la pointe du sarment opéré ou à opérer provoquera une réaction favorable à la soudure de la greffe.

L’essentiel est que les tissus soient mi-herbacés, mi-ligneux, plutôt herbacés. La nuance de l’épiderme est déjà vert sombre, et l’élasticité du rameau, consultée avec les doigts, est suffisante pour résister à la main.

Le greffage en vert se fait sur place, à l’air libre, par un temps chaud (+ 18° au moins), et nécessite l’emploi d’un outil à lame fine, tenue propre et bien affilée, d’une ligature souple, qui sera surveillée, et souvent d’un écran.

Les souches plantées et espacées, étant ainsi opérées sur plusieurs branches, pourront supporter ensuite le provignage de ces branches ; enterré jusqu’au niveau de la greffe, le sarment greffé semblera constituer un cep distinct.

Ces procédés, étudiés en Autriche-Hongrie, ont réussi chez Étienne Salomon, à Thomery.

[18]Greffage par rameau herbacé (fig. 181). — Il s’agit d’une greffe anglaise simple (voir fig. 80).

L’opération se fait dans le courant de juin, suivant l’état avancé ou retardé de la végétation.

Le sujet (A, fig. 181) est un rameau semi-herbacé, dans les conditions sus-indiquées, restant adhérent au cep. On le tranche en biais dans la cloison d’un œil peu éloigné du sol, et on ne lui retranche aucune feuille.