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XII. — Greffage de végétaux herbacés ou sous-ligneux.

Si la greffe est une opération nécessaire à la multiplication des arbres et arbustes ligneux, elle n’est plus qu’un accessoire auprès des végétaux à tissus herbacés, sous-frutescents ou charnus.

Nos pères ont connu la période enthousiaste qui voulait transformer les chardons en artichauts, ou monter le brocoli sur le chou cavalier, ou marier la tomate à la pomme de terre pour « éviter la famine au peuple… »

N’a-t-on pas voulu rendre le blé vivace en le soudant aux racines du chiendent ?…

À la note sur la Morelle, p. 304, nous pouvons ajouter qu’il est resté aux Antilles, le greffage de l’Aubergine et de la Tomate sur Mélongène « diable », d’après Hahn et notre correspondant Duchamp, de la Martinique.

Des praticiens émérites de notre siècle, s’appuyant sur les lois d’affinité et d’adaptation végétales exposées au début de cet ouvrage, sont cependant parvenus à modifier l’aspect ou le rendement de plantes plus ou moins éphémères, ou leur manière de vivre.

La presse horticole s’est empressée de publier le résultat de ces expériences faites à différents points de vue, soit au Muséum, au Luxembourg, à Fromont, à la Muette, à Versailles et autres