Scène III.
Me voici comme… entre deux larrons ; mais ceux-ci sont saupoudrés de vertus et caparaçonnés de belles manières. On nous pend, nous autres !
Coquin ! tu devrais, en attendant que ton maître les fasse aller par d’autres procédés, conduire toi-même les galères.
Le roi, juste appréciateur des mérites, a compris qu’il y perdrait trop.
Tu seras surveillé.
Je le crois bien, je me surveille moi-même.
Vous l’intimidez, c’est un honnête garçon. Voyons ? tu t’es fait une idée de la fortune.
Jamais, je l’ai vue à de trop grandes distances.
Et quelque chose comme deux mille écus d’or…
Quoi ? plaît-il ? J’ai des éblouissements. Cela existe donc, deux mille écus d’or ? Être propriétaire, avoir sa maison, sa servante, son cheval, sa femme, ses revenus, être protégé parla Sainte-Hermandad, au lieu de l’avoir à ses trousses ; que faut-il faire ?
M’aider à réaliser un contrat à l’avantage réciproque de ton maître et de moi.
J’entends ! le boucler. Tout beau, ma conscience ! Taisez-vous, ma belle, on vous oubliera pour quelques jours, et nous ferons bon ménage pour le reste de ma vie.
Nous le tenons.