Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/292

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ROUSSEAU.

Dites… vous, qui vous êtes montrée si bonne, si généreuse !… si nous avions besoin encore de votre dévouement, soutiendriez-vous…

PAMÉLA.

Tout, Monsieur !… Je n’ai qu’un but, une pensée unique !.. c’est de sauver M. Jules.

BINET, à part.

L’aime-t-elle ! l’aime-t-elle !

ROUSSEAU.

Ah ! tout ce que je possède est à vous.

(On entend du bruit, des cris. Effroi.)
TOUS.

Ce bruit !… (Paméla se lève toute tremblante. Binet court près de Justine à la fenêtre.) Écoutez ces cris !

BINET.

Une foule de monde se précipite sur l’escalier du Palais !… On court de ce côté.

JUSTINE et BINET.

Monsieur Jules !… Monsieur Jules !…

ROUSSEAU et MADAME ROUSSEAU.

Mon fils !

MADAME DU BROCARD et PAMÉLA.

Jules !

(Elles courent au devant de Jules.)
DE VERBY.

Sauvé !!!


Scène VIII.

Les mêmes, JULES, ramené par sa mère, sa tante et suivi de ses amis.
JULES. Il se précipite dans les bras de sa mère ; il ne voit pas d’abord Paméla qui est dans un coin du théâtre, près de Binet.

Ma mère !… ma tante !… mon bon père !… me voici rendu à la liberté !… (À M. de Verby et aux amis qui l’ont accompagné.) Général, et vous, mes amis, merci de votre intérêt !

MADAME ROUSSEAU.

Enfin, le voilà, mon enfant !… Je ne suis pas encore remise de mes angoisses et de ma joie.

BINET, à Paméla.

Eh bien !… et vous ? il ne vous dit rien… il ne vous voit seulement pas !…