Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/291

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MADAME ROUSSEAU.

Mon pauvre Jules !

BINET.

Voilà M. Antoine et mademoiselle Paméla.


Scène VII.

Les mêmes, ANTOINE, PAMÉLA.
On fait asseoir Paméla ; tout le monde l’entoure, on lui fait respirer des sels.
MADAME DU BROCARD.

Ma chère enfant !

MADAME ROUSSEAU.

Ma fille !

ROUSSEAU.

Mademoiselle !

PAMÉLA.

Je n’ai pu résister ! tant d’émotions… cette incertitude cruelle ! J’avais pris, repris de l’assurance… le calme de M. Jules pendant qu’on délibérait, le sourire fixé sur ses lèvres, m’avaient fait partager ce pressentiment de bonheur qu’il éprouvait !… Cependant quand je regardais M. Dupré, sa figure morne, impassible !… me faisait froid au cœur !… et puis cette sonnette annonçant le retour des jurés, ce murmure d’anxiété qui parcourut la salle… je n’eus plus de force !… une sueur froide inonda mon visage, et je m’évanouis.

BINET.

Moi, je criai, et on me jeta dehors.

DE VERBY, à Rousseau.

Si un malheur…

ROUSSEAU.

Monsieur…

DE VERBY, à Rousseau et aux femmes.

S’il devenait nécessaire d’interjeter un appel… (montrant Paméla.) peut-on compter sur… sur elle ?

MADAME ROUSSEAU.

Sur elle ?…toujours, j’en suis sûre.

MADAME DU BROCARD.

Paméla !