duchesse. (À madame de Christoval.) Madame, mon fils vient de m’apprendre l’événement inattendu qui renverse toutes nos espérances.
L’intérêt que vous paraissez témoigner à M. de Frescas s’est donc affaibli depuis hier ?
Et c’est grâce à monsieur que tous les doutes ont été levés ? Qui est-il ?
Le représentant du père de M. de Frescas, don Amoagos, et de M. de Christoval. Il nous a donné les nouvelles que nous attendions, et nous a remis enfin les lettres de mon mari.
Ah çà, vais-je poser longtemps comme ça ?
Monsieur connait sans doute depuis longtemps la famille de M. de Frescas ?
Elle est très-restreinte un père, un oncle… (À Raoul.) Vous n’avez même pas la douloureuse consolation de vous rappeler votre mère. (À la duchesse.) Elle est morte au Mexique peu de temps après son mariage.
Monsieur est né au Mexique ?
En plein Mexique.
Ma chère, on nous trompe. (À Raoul.) Monsieur, vous n’êtes pas venu du Mexique, votre mère n’est pas morte, et vous avez été dès votre enfance abandonné, n’est-ce pas ?
Ma mère vivrait !
Pardon, Madame, j’arrive moi, et si vous souhaitez apprendre des secrets, je me fais fort de vous en révéler qui vous dispenseront d’interroger monsieur. (À Raoul.) Pas un mot.
C’est lui ! Et cet homme en fait l’enjeu de quelque sinistre partie… (Elle va au marquis.) Mon fils…