crés devant lesquels s’abaissent toutes les convenances et même les lois du monde. Quel est le caractère ? quels sont donc les pouvoirs de monsieur ?
Il m’est interdit de vous répondre.
Eh bien ! je vous le dirai : monsieur est ou le complice ou la dupe d’une imposture dont nous sommes les victimes. En dépit des lettres, en dépit des actes qu’il vous apporte, tout ce qui donne à Raoul un nom et une famille est faux.
Madame, en vérité, je ne sais de quel droit vous vous jetez ainsi dans ma vie ?
Madame, vous avez sagement agi en renvoyant ma fille et le marquis.
De quel droit ? (À madame de Montsorel.) Mais vous ne devez pas l’avouer, et nous le devinons. Je conçois trop bien, Madame, la douleur que vous cause ce mariage pour m’offenser de vos soupçons sur mon caractère et de vous voir contredire des actes authentiques, que madame de Christoval et moi nous sommes tenus de produire. (À part.) Je vais l’asphyxier. (Il la prend à part.) Avant d’être Mexicain, j’étais Espagnol, je sais la cause de votre haine contre Albert ; et quant à l’intérêt qui vous amène ici, nous en causerons bientôt chez votre directeur.
Vous sauriez ?
Tout. (À part.) Il y a quelque chose. (Haut.) Allez voir les actes.
Eh bien ! ma chère ?
Allons retrouver Inès. Et, je vous en conjure, examinons bien les pièces, c’est la prière d’une mère au désespoir.
Une mère au désespoir !
Comment cet homme a-t-il mon secret et tient-il mon fils ?