Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 7.djvu/517

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
491
LE LYS DE LA VALLÉE.

le croyez : quand nous aimons, nous plaçons l’homme de notre choix au-dessus de tout. Ce qui ébranle notre foi dans notre supériorité, ébranle notre amour. En nous flattant, vous vous flattez vous-mêmes. Si vous tenez à rester dans le monde, à jouir du commerce des femmes, cachez-leur avec soin tout ce que vous m’avez dit : elles n’aiment ni à semer les fleurs de leur amour sur des rochers, ni à prodiguer leurs caresses pour panser un cœur malade. Toutes les femmes s’apercevraient de la sécheresse de votre cœur, et vous seriez toujours malheureux. Bien peu d’entre elles seraient assez franches pour vous dire ce que je vous dis, et assez bonnes personnes pour vous quitter sans rancune en vous offrant leur amitié, comme le fait aujourd’hui celle qui se dit votre amie dévouée,

Natalie de Manerville. »
Paris, octobre 1835.

FIN DU TOME SEPTIÈME.