Page:Balzac - Code des gens honnêtes.djvu/235

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d’envoyer chez le notaire créanciers sur créanciers, tous munis de leurs bordereaux.

Le jeune homme fut tout stupéfait lorsque le premier créancier, que les syndics lui détachèrent, se présenta, muni d’un bordereau de sa créance, etc. : il apprit la fatale nouvelle d’une pacification générale.

Alors il n’eut d’autre ressource que de traîner en longueur. Il fit observer qu’il ne pouvait payer que lorsque tous les bordereaux et les créanciers seraient réunis, afin de ne pas avoir à payer plus que le million qu’il avait en dépôt.

Ceci parut juste : on s’empressa de tout régler ; et un beau jour il fut salué de la demande du million. Il prétexta encore quelques affaires, trouva moyen de faire intervenir deux ou trois oppositions ; mais au bout de six mois tout était en règle ; et enfin il se vit forcé de convoquer tous les créanciers un beau matin, dans son cabinet.

Ce ne fut pas sans un mouvement d’ef-