Page:Balzac - Contes drolatiques.djvu/455

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PROLOGUE


Aulcuns ont interrogué l’Autheur sur ce que il y avoyt tant de raige à ces Dixains, que nul an ne pouvoyt escheoir sans que il en eust dict sa ratelée, et la raison de ce, et pour quoy finablement escribre des virgules entremeslées de maulvaises syllabes auxquelles refrongnoyent publicquement les dames, puis mille aultres bogues vuydes ! L’Autheur déclaire que ces proditoires paroles, semées comme pierres en sa voye, l’ont touchié dans le plus profond du cueur, et il cognoyst suffisamment son debvoir pour ne point faillir de bailler à son espéciale audience, en ce Prologue, aulcuns arraisonnemens aultres que les précédens, pour ce que besoing est de tousiours arraisonner les enfans iusques à ce que ils soyent grandelets, conçoivent les chouses et se taisent, et que il veoit bien des meschans garsons en ce numbre infiny de gens criards, lesquels ignorent à plaisir ce dont il s’en va dans ces